Ce matin encore, m’alarme le réveil,
Brusquement, ce tyran, me tirant du sommeil,
M’alerte que doucement les minutes passent,
Pendant que je prie, que vite le jour s’efface
Ce matin encore, c’est la même routine
Voracement, vraiment, je gobe mes tartines,
Puis amère, j’engloutis mon premier café,
Ah ! Mère ! Qu’il était beau le temps du passé
En route, quelques tafes sur ma cigarette,
Mais la tristesse très rapidement m’arrête
Je traine le pas en direction du boulot,
boule au ventre tout le long, et au bout du rouleau
Je tremble, j’ai très peur, de revoir mon patron :
Poltron méchant, m’intimidant férocement !
Je traine ma bosse tout le jour durant,
Car le boss surement doit m’attendre au tournant
Et quand je le croise, c’est en criant qu’il lance,
Ces mots qui me percutent mais surtout m’offensent
« Travaillez mieux et justifiez votre salaire »
Et Je pense « Qu’il est justifié mon sale air,
Avec ces soirées, à sans cesse ressasser,
Les milliards de dossiers que j’ai à traiter ! »
Je ne souffle mot et retourne à ma besogne,
Et aussitôt seule, je râle, puis je grogne,
Je regrette le jour ou j’ai signé ce contrat
Contre argent, pour vivre une vraie vie de pacha…
Ce soir encore, je pars à toute vitesse,
Sur le chemin, je tente d’oublier ma tristesse,
Je me persuade que je n’ai le monopole
Du travail, du boulot, du taff : bref de la taule
Métro, boulot, dodo, voila ma triste vie
Mais ai-je le choix pour assurer ma survie ?
Un jour enfin, sonnera l’heure de la retraite
Et mon réveil plus jamais ne fera la fête !